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Léa Camerano

Témoignage de Marouane, Bénévole à La Main Tendue

Dernière mise à jour : 18 sept. 2021


Peux-tu te présenter de la manière dont tu le souhaites ?


Je m’appelle Marouane, j’ai 28 ans, je suis bénévole à la Main tendue depuis 4 mois.



Pour quelle raison as-tu choisi de marauder ?


Au début, pour moi, l’essentiel c’était de faire du bénévolat, peu importe que ce soit des maraudes ou autre chose, tant que c’était pour aider les personnes, d’une manière ou d’une autre. Du coup j’ai découvert la Main Tendue par le biais d’un ami. J’ai décidé de participer et du coup là j’ai commencé les maraudes en février.



Comment s’est passée ta première maraude ?


C’était une très bonne expérience. Ça m’a permis de rencontrer pas mal de personnes, et le plaisir pour nous c’est d’aider un petit peu les gens, soit avec son temps, soit avec son argent. Moi j’avais un petit peu de temps libre alors j’ai décidé de donner de mon temps. Les bénéficiaires et les bénévoles étaient très sympas et ça m’a incité à revenir et à faire d’autres maraudes.



Est-ce que tu as l’impression que les maraudes et ces rencontres t’ont apporté quelque chose sur le plan personnel ?


Le fait d’aider les gens à travers les maraudes ou d’une autre manière, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire. Parce que d’un jour à l’autre, on peut se retrouver à la place d’une de ces personnes qui n’a pas les moyens de subvenir à ses besoins.



Est-ce qu’il y a des choses auxquelles tu ne t’attendais pas et qui t’ont agréablement surprises ?


Alors ce qui m’a un petit peu touché, c’est que les gens étaient très sympas, alors que quand on regarde les médias, la télévisions, ils donnent l’impression qu’il y a des gens qui ont choisi de vivre dans la rue, alors que c’est pas vraiment le cas.



Est-ce que tu as l’impression que les maraudes et ces rencontres t’ont apporté quelque chose sur le plan personnel ?


Ça m’aide à avoir plus de gratitude. Aller vers ces personnes et d’échanger avec eux, ça me montre que je suis un peu plus privilégié par rapport aux autres, parce qu’on a de quoi boire, on a de quoi manger, on peut faire tout ce qu’on a envie de faire, et eux, ils ont le strict minimum. Et quand on essaie de se mettre à leur place, puis qu’on pense à notre situation, on ne peut qu’être heureux.



Qu’est-ce que tu aimerais dire aux personnes qui ont des préjugés sur ceux qui vivent dans la rue ?


Déjà, de se rendre compte de la chance qu’ils ont de ne pas être à leur place, dans une situation très difficile, de rester dehors quand il fait -5 ou -10°C, de ne pas avoir de quoi manger, il ne faut pas juger les autres personnes et de les aider.



Est-ce qu’il y a une anecdote ou une personne qui t’as marquée ?


Alors, la personne qui m’a le plus marquée c’est une personne d’origine marocaine. Elle a traversé tout le désert, l’Espagne et la France pour venir ici, et elle a vécu dans la rue pendant un très long moment, et grâce aux personnes qu’elle a rencontré sur son passage, elle a pu survivre, et elle a trouvé un travail.



Qu’est-ce que tu dirais à ceux qui ont peur de se lancer et d’aller parler aux gens dans la rue ?


Tout d’abord, je dirais lancez-vous ! N’hésitez pas ! Parce que je suis sûr que ça va vous plaire ! Aider les autres procure une véritable joie intérieure ! Et si chacun de nous donne un peu de son temps, on pourra vraiment diminuer le nombre de personnes à la rue. C’est très simple de venir aider dans des associations, il suffit de regarder celles qui existent dans votre ville et de vous inscrire pour une action qui vous donne envie !




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